la-page-de-la-voisine

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Comme dans une bulle de verre

Comme dans une bulle de verre,

Comme dans un verre à ballon,

Comme dans une balle en mousse,

Comme dans la mousse de mon bain.

L’eau n’est pas chaude, mais je n’ai pas froid.

Je ne reconnais pas ma salle de bain, mais je me sens bien.

Les murs s’écartent,

La musique m’emporte

Et je les suis de loin.

Si je pouvais voler, je serais peut-être au-dessus d’eux,

A les contempler depuis le plafond,

Depuis le ciel.

Comme dans un œuf en plastique,

Comme dans un ventre qui se serre,

Comme dans un canapé trop mou,

Comme dans une bulle de verre.

J’aimerais chanter, mais le rhum n’est pas assez chaud.

Je voudrais danser, mais mon corps est trop lourd.

Les murs se resserrent,

Le plafond s’abaisse

Et je ne vois plus très bien.

Si je pouvais voler, je m’enfuirais par la fenêtre,

Mais quelque chose me retient.

Quelque chose m’échappe, me rattrape.

Comme dans une bulle de verre,

Comme dans une balle de plomb,

Comme dans le ventre d’une guitare,

Comme dans la cage d’une chanson.

Comme si je n’étais pas là,

Comme si nous ne faisions qu’un,

Comme si j’étais chacun d’eux,

Comme si je n’étais plus personne.

Comme si je devais partir tout de suite,

Comme si j’avais le droit d’exister,

Comme si tout se résumait à ce soir,

Comme si la vie tenait dans une bulle de verre.

Un verre à ballon,

Une balle en mousse,

La mousse de mon bain.

Il n’y a plus d’eau, plus de murs, plus de plafond, plus de ventre.

Il ne reste que la musique.

Et un sourire.

Le tien, le mien.

La nuit a disparu.

Je ne veux plus être un oiseau.

 

La voisine, le 16/08/2014.



31/08/2014
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