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Retour en terrain connu

Chers amis lecteurs, bonjour !

 

Oui, c'est le grand retour de la voisine. Elle était partie et puis pouf, la revoilà !

Avec une nouvelle histoire  à vous raconter, une histoire passionnante, celle de son voyage à l'autre bout du monde...

 

Suivez-la au fil de son journal de bord ; perdez-vous avec elle dans l'effervescence de Bangkok ; régalez-vous des couleurs, des parfums et des saveurs d'un pays merveilleux ; laissez-vous porter par la chaleur, les vagues et les tuk-tuk ; amusez-vous de ces petites surprises et déconvenues qui sont aussi l'essence d'un voyage.

 

En un mot, revivez au jour le jour cette aventure extraordinaire qui vous donnera, je l'espère, envie de vous évader à votre tour...

 

Bonne lecture

et à très vite !*

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Dimanche 14 février 2016.

Entre orientation et désorientation

 

Le train roule depuis bientôt 2 heures. Le jour s'est levé doucement au-dessus des collines derrière nous.

Le voisin, lui, s'est couché en face de moi. Sa fille illustre les premières pages de son carnet de voyage en reniflant.

Et moi, je contemple les champs inondés de la campagne charentaise. Par endroits, on ne sait plus très bien où est le lit de la rivière. Tout est recouvert d'une eau marron clair.

Nous voilà en gare de Poitiers.

Les passagers qui montent sont bruyants, comme toujours. Comme nous il y a 2 heures.

Le silence était peu à peu retombé dans le wagon, dans le ronronnement à peine audible du train en course.

Maintenant tout s'agite. L'allée centrale s'emplit de gens essoufflés, énervés, pas d'accord sur la direction à prendre pour regagner leurs places. Ils repasseront dans un instant dans l'autre sens, un peu plus essoufflés, un peu plus énervés et encore moins d'accord.

Le train redémarre sous le soleil poitevin. Nous suivra-t-il jusqu'à Paris ? Qu'importe après tout. A quoi bon attendre qu'il nous suive puisque nous partons le retrouver ?

Le silence revient doucement, entre le froissement d'un paquet de bonbons et le chuchotis du couple à côté de nous.

Le train reprend sa berceuse monotone.

Dehors, l'eau ne redescend pas.

J'ai envie de poursuivre la lecture du roman que j'ai posé sur ma tablette. "Les désorientés", d'Amin Maalouf. C'est lui mon livre de voyage. C'est lui qui va m'accompagner durant ce périple de 14 jours à l'autre bout du monde. Je ne sais pas pourquoi mais cette idée me rassure.

A la surprise générale, la mienne en premier, je n'ai pas choisi Katherine Pancol. Pourtant il me restait encore un roman d'elle intact dans ma bibliothèque. Mais non, cette fois-ci elle est restée sur l'étagère et c'est "l'académicien levantin" qui a pris sa place dans mon sac.

A vrai dire, je ne savais même plus si j'avais un livre de lui en rayon. Je l'espérais juste, ça non plus je ne sais pas pourquoi.

La veille du départ (c'est-à-dire hier, mais je pressens déjà que la notion de temps va bientôt devenir une chose de plus en plus abstraite), je suis allée dans mon bureau et j'ai cherché à la lettre M. Un peu plus bas, la "dernière danse" de Katherine me faisait de l'oeil.

Mais non, Amin est là et me sourit discrètement. Je m'excuse auprès de Mme Pancol et quitte mon bureau soulagée, M. Maalouf sous le bras.

Nous venons de passer Saint-Pierre des Corps. Encore 1 heure et quart avant d'arriver à Roissy.

Le paysage s'est aplati, le ciel s'est assombri et l'eau a disparu.

 

La voisine, le 14/02/2016.



16/03/2016
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